Le juge Iyad ibn Moussa (1083-1149) (476 – 544 de l’hégire) était un cadi (juge) d’origine andalouse, affilié à l’école juridique malikite et à l’école théologique ash’arite.
Le juge Iyad appartenait à un clan arabe historique d’origine yéménite remontant à l’Imâm Mâlik Ibn Anas, qui s’était fixé à Baza, en Andalousie. À la suite de la conquête du Maghreb occidental par les Omeyyades de Cordoue, Ibn Abi ‘Amr, soucieux de contrôler la route de l’or, fit installer de nombreux Andalous au Maghreb. C’est dans ce contexte que le père du juge Iyad s’installa à Ceuta.
Après avoir séjourné à Al-Andalus, Iyâd quitta Fès pour Kairouan.
Ayant terminé ses études, il partit en Andalousie pour y suivre l’enseignement de plusieurs maîtres avant de retourner à Ceuta en 1121. Après avoir occupé divers postes à Grenade, il devint en 1145 cadi de l’école malékite de Ceuta. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’islam, dont Ash-Shifa bi ta’rif huquq al-Mustafa. Il a joué un grand rôle politique à la tête du mouvement de résistance anti-almohade. Après la victoire de son mouvement, il est contraint à l’exil à Marrakech, où il meurt en 1149.